Le professeur Frédéric Calon reçoit un important financement des IRSC

Dr Calon est l'un des 19 chercheurs de l'Université a avoir reçu un financement dans le cadre du dernier concours du programme de subventions Projet des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Il s'est vu remettre une somme de 730 575 $ sur 5 ans pour son projet Quel est le rôle de la protéine SHANK3 dans la maladie d’Alzheimer?.

Lorsqu'il est question de son projet de recherche, Dr Calon le résume de cette façon:

"Plus de 740 000 Canadiens vivent avec la maladie d'Alzheimer ou une démence connexe, un nombre qui devrait doubler d'ici 2031. Comparativement à d'autres maladies courantes, l'absence de traitements efficaces contre la maladie d'Alzheimer est choquante. Il est primordial pour les patients, leurs proches et la société dans son ensemble, de développer rapidement de nouvelles stratégies thérapeutiques. Pour atteindre cet objectif, l'identification de nouvelles cibles médicamenteuses pertinentes est la clé.

Mon laboratoire a toujours essayé de comprendre pourquoi les neurones communiquent mal entre eux dans la maladie d'Alzheimer et si cela est causé par la perte de protéines situées dans des «synapses», là où les neurones s'interconnectent.

Mon intérêt spécifique pour l'une de ces protéines synaptiques, Shank3, a commencé quand j'ai appris que l'enfant d'un de mes proches avait un retard mental dû à un manque de cette protéine. J'ai pu constater de mes propres yeux la conséquence d'une perte de 50% de cette protéine sur la capacité d'un enfant à apprendre et à mémoriser. Si le manque de Shank3 a un tel effet sur un enfant, pourrait-il faire la même chose dans l’Alzheimer?

Nous avons ensuite trouvé qu'il y a presque 50% moins de Shank3 dans le cerveau des patients ayant souffert de la maladie d'Alzheimer. Puisque nous savons que les enfants nés porteurs de 50% du gène codant pour Shank3 présentent des déficits cognitifs importants, il semble probable qu'une perte comparable de la protéine Shank3 dans l’Alzheimer puisse contribuer aux symptômes. Pour tester cette hypothèse, nous proposons donc d’enlever la moitié de Shank3 chez des souris afin de voir si cela conduit à des signes et des symptômes similaires à l’Alzheimer. En résumé, les expériences proposées dans des modèles animaux établiront si (i) la désactivation de Shank3 provoque ou aggrave les marqueurs comportementaux, fonctionnels et biochimiques de la maladie d'Alzheimer, (ii) il est possible avec 3 traitements sélectionnés d'inverser les effets délétères d'une perte de Shank3.

Le but ultime est de savoir si Shank3 pourrait être une cible afin de développer de nouveaux traitements pour la MA."

Subventions des IRSC sur le campus

En tout, les dix-neuf chercheurs de l’Université ayant reçu des subventions Projet des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) se sont vus accorder des montants totalisant 11,6 M$ sur une période de cinq ans. Leurs demandes de subvention ont été retenues au terme d’un rigoureux processus d’évaluation par les pairs et les résultats de cette sélection ont été annoncés le 26 janvier à l’Université Laval par Joël Lightbound, député de Louis-Hébert et secrétaire parlementaire du ministre des Finances. Consultez l'article complet du Jounal Le fil

La Faculté de pharmacie tient à féliciter Dr Calon ainsi que ses collègues chercheurs!